Huile sur toile. 100×130
Tantôt moteur, tantôt sous-jacente dans l’organisation de mon travail sur la transparence, la qualité de la lumière en conditionne toujours fortement l’appropriation.
Ce qui m’intéresse avant tout, c’est l’appropriation de l’oeil du spectateur sur la lumière – car c’est cela qui fait naitre ma toile.
Les différents états de la lumière – pénombre, ombre fragmentée, ombre diffuse, lumière voilée, lumière crue, vont devenir, les seuls et uniques médiums de mon travail qui dépendra sans cesse du choix du spectateur sur ces derniers.
Il devient l’acteur de mon travail par son choix de regard sur la toile:
» Viendra t-il à 10 heure, midi ou bien 14 heure? »
Le spectateur offre alors une nouvelle naissance à la toile en transparence et devient donc le complice, plus encore le producteur du processus de création.
Ce partage, que je souhaite depuis toujours, arrive enfin…
La transparence d’une substance dépend de la couleur; ici la longueur d’onde de la lumière.
La transparence n’est jamais parfaite.
La lumière est toujours atténuée lors de la traversée de la substance transparente et, même parfois diffusée dans d’autres directions.
En choisissant la bonne direction, l’œil du spectateur va créer l’œuvre.
Une œuvre perpétuellement en devenir autant qu’elle est éphémère puisqu’elle dépend de la lumière naturelle et du choix de l’œil du spectateur sur cette dernière.
Qui est l’artiste?
Enfin mon travail pose l’interrogation d’une « œuvre saisonnière ».
Comment peut-on agir sur une toile lors de sa création ( le moment ou l’œil se pose dessus)?
La toile est donc toujours en devenir puisque la lumière l’est aussi selon la saison.
D’autant plus que la définition de la couleur n’est autre que: »toute apparence obtenue par dosage des différentes lumières ».
Que reste t-il encore à voir de mon travail en transparence sur une lumière hivernale?
Naissance d’un nouvel œil (nouvelle création) ou mort d’une transparence?
Ce travail sera exposé à Rennes en 2011, en attendant voici quelques images de toiles en cours.